Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/193

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méditations une place capitale. En 1833, il lut à l’Académie des sciences son Mémoire fondamental sur la loi dite du carré des cosinus, c’est-à-dire sur la loi suivant laquelle un faisceau de lumière polarisée se partage entre l’image ordinaire et l’image extraordinaire, quand il traverse un cristal doué de la double réfraction. Ce Mémoire resta inédit, mais M. Babinet en fit connaître la substance dans le Supplément du Traité de la lumière de sir John Herschel, que M. Quetelet publia à la fin de 1833. J’ai imprimé le Mémoire de mon illustre maître d’après son manuscrit entièrement écrit de sa main, et j’ai placé à l’Appendice, sous le numéro xxiv (pages 452 à 468), le texte de la note de M. Babinet, qui constitue une prise de date pour M. Arago ; j’ai inséré en outre avant cette note quelques lignes de M. Quetelet, extraites du même ouvrage et constatant que cet astronome a vu en 1833, entre les mains du savant directeur de l’Observatoire de Paris, un photomètre construit par Gambey, pour la mesure de la lumière des étoiles, d’après les principes posés dans le Mémoire sur la loi du carré des cosinus.

Aussi, quoique ce ne soit qu’à partir de 1850 que M. Arago ait rédigé et présenté successivement à l’Académie des sciences ses sept Mémoires sur la photométrie, il ne peut s’élever aucun doute sur l’époque très-reculée à laquelle ont été commencées les expériences qui leur servent de base et sur la libérale communication de ses appareils aux physiciens ; j’ai d’ailleurs extrait de ses registres les descriptions des expériences originales, et je les ai insérées dans diverses notes de l’Appendice.