Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/21

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écrite, si ce n’est pour servir d’introduction, parce que l’exorde, comme la péroraison, était toujours ce qui lui paraissait le plus difficile, Du reste, il avait pour principe qu’une préparation attentive était indispensable pour qu’une leçon fût bonne. Cependant, vers 1832, ayant reçu des propositions de la part de plusieurs éditeurs pour la publication d’un Traité d’astronomie, M. Arago commença à écrire quelques chapitres relatifs à des questions qu’il avait plus particulièrement approfondies. Il fut ainsi conduit à insérer, dans l’Annuaire du Bureau des longitudes, des Notices extraites de son ouvrage, notices déjà amenées à un grand état de perfection ; par exemple, en 1832, sur les comètes ; en 1833, sur la Lune ; en 1834, sur les étoiles multiples ; en 1836, sur la comète de Halley. Mais ces publications ne pouvaient plus suffire pour lui garantir la propriété de travaux importants, dont il faisait connaître libéralement les résultats dans son cours. Il dut profiter de la publication qu’il résolut de faire d’une Notice sur la vie et les travaux de William Herschel, pour y introduire le développement des idées auxquelles il attachait le plus d’importance. Plus tard, il reprit dans cette Notice sur Herschel, publiée en 1842, de longs chapitres, pour les remettre à leur place dans son Traité d’astronomie, dont ils avaient été momentanément distraits. Il était d’autant plus fondé à agir ainsi, qu’une condamnable spéculation de librairie avait fait recueillir quelques-unes de ses leçons et avait fait composer, avec des notes informes et agencées sans discernement, un volume audacieusement intitulé : Leçons d’astronomie professées à l’Observatoire par M. Arago,