Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/213

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de l’Institut. Il n’est pas nécessaire que je vous dise combien j’attache de prix à cet honneur, et parce qu’il donne à mes travaux scientifiques l’approbation de l’Académie la plus distinguée du monde, et parce que je le dois à la recommandation de M. Biot et de vous-même dont les brillantes découvertes dans le même champ où il a été de mon lot de travailler, ont formé avec celles de Fresnel une époque dans l’histoire des sciences physiques.

« Je vous prie de bien vouloir présenter à l’Académie des sciences mes plus vifs remerciements pour l’éminente distinction dont elle vient de m’honorer.

« Croyez-moi, mon cher Monsieur, toujours tout à vous.

« D. Brewster. »

St-Leonard’s Collége, St-Andrews, 20 janvier 1849.

Ainsi l’histoire des sciences dira que si des hommes comme MM. Biot, Brewster et Arago ont eu parfois à combattre leurs opinions, ils n’en éprouvaient pas moins les uns pour les autres des sentiments d’une profonde estime qu’ils aimaient à se témoigner mutuellement, aussitôt après que le bruit de leurs querelles s’était apaisé.

Le dernier Mémoire que contient le premier volume des Mémoires scientifiques a été dicté en 1853 pour être communiqué à l’Académie des sciences ; la mort a frappé l’illustre savant avant que ce dernier désir pût etre satisfait.

J’ai imprimé ce Mémoire d’après le manuscrit écrit de la main de M. Goujon ; je n’ai eu qu’à y ajouter les figures et la description de l’appareil à interférences de mon vénéré maître appareil dont M. Duboscq a bien voulu à ma prière faire monter un modèle dans ce but. Cet appareil est propre à la détermination des indices de réfraction de tous les corps dans des circonstances où