Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/260

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scientifique, cela n’a pas besoin d’être dit ; mais encore les exemples choisis par l’éloquent orateur, pour corroborer ses principes par des faits, sont pris dans l’histoire des sciences et de leurs applications aux arts, aux travaux publics, à l’industrie. La participation du peuple dans les grandes inventions, dans les progrès les plus importants, dans les faits les plus brillants de l’histoire de la patrie, lui paraît une preuve éclatante du droit de tous à concourir aux élections des représentants de la nation. Les paroles de l’illustre savant soulevèrent des interruptions violentes, signalées par le Moniteur, et dont j’ai dû respecter les mentions, dans le texte que j’ai réimprimé comme témoignage de l’aveuglement des résistances contre le progrès.

L’organisation des écoles militaires et toutes les questions d’enseignement étaient choses familières au plus habile des professeurs qui, dans la première partie de ce siècle, aient occupé des chaires scientifiques. On a vu le succès des cours d’astronomie de l’Observatoire. L’éclat des leçons de M. Arago ne fut pas moins grand à l’École polytechnique, où en 1810 il fut nommé suppléant de Monge dans la chaire de géométrie descriptive ; il devint titulaire de cette chaire en 1815, et bientôt après il fut chargé du cours de machines et de celui de géodésie. Lorsque, après son élection à la place de secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences en 1830, il donna sa démission de professeur de la célèbre École, il y resta encore attaché durant de longues années comme membre du conseil de perfectionnement. On a vu aussi