Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/266

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— Kepler avait raison de dire : « Je n’aurais pas cédé mes ouvrages pour le duché de Saxe. »

— Aujourd’hui, comme du temps de Kepler, les géomètres se donnent souvent beaucoup de peine pour des questions inutiles.

— Proverbe arabe : « Parlez vaut quelquefois de l’argent ; se taire vaut toujours de l’or. »

— Pensée de Benjamin Constant : « Il n’y a aucun but qui mérite aucun effort. » Réfuter cette pensée dans l’occasion.

L’illustre savant aimait, aussi à consigner, le soir, dans ses carnets, quelques-unes des anecdotes qu’il avait entendues pendant la journée.

En voici une sur Newton : « De fortes études sont généralement préconisées comme un remède infaillible contre de vives douleurs morales. On a tort de prétendre qu’elles ont aussi le pouvoir de calmer les passions. Voyez Newton ! Au milieu de ses sublimes conceptions, il avait formé le projet d’aller rejoindre ses coreligionnaires des Cévennes pour y combattre les dragons de Louis XIV. Un événement fortuit fit manquer son projet, lorsque tout était déjà préparé pour le départ. — Je tiens l’anecdote de lord Brougham. »

L’anecdote suivante témoigne que l’esprit gaulois était aussi celui de l’illustre astronome : « M. Arnaud conduit un jeune poëte chez un poëte célèbre. Le pauvre enfant