Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/49

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venu à faire des observations assez exactes pour ne plus douter de la justesse des formules auxquelles m’avait conduit la théorie des vibrations.

« Une expérience fort simple m’avait prouvé que les rayons de la lumière pouvaient agir les uns sur les autres, s’affaiblir et s’éteindre même presque complètement, lorsque leurs vibrations se contrarient ; s’ajouter l’un à l’autre et se fortifier mutuellement au contraire. lorsqu’ils vibraient d’accord. C’est sur ce principe que j’ai basé mon explication de la diffraction.

« En étendant cette théorie des ondulations et de l’influence qu’exercent les rayons les uns sur les autres à la réflexion et à la réfraction, j’ai trouvé la raison des lois auxquelles la marche de la lumière est assujettie dans ces deux phénomènes.

« J’ai expose cette théorie et les expériences qui m’y ont conduit dans un Mémoire que j’ai envoyé a mon oncle le 16 de ce mois, pour qu’il le présentais M. le secrétaire perpétuel de la première classe de l’Institut, Vous l’avez peut-être déjà parcouru. Je désirerais bien savoir quel jugement vous en portez : votre suffrage est celui que j’ambitionne le plus.

« L’explication que j’y donne de la réfraction est fondée sur l’hypothèse que les ondulations de la lumière dans les mêmes milieux ont toujours la même longueur, quel que soit l’angle d’incidence. Les expériences de Newton sur les anneaux colorés dans le cas des incidences obliques paraissent en opposition avec ce principe. J’en ai fait l’observation dans mon Mémoire, en ajoutant que je soupçonnais que Newton s’était trompé