Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/88

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bonté qu’avait eue le Bureau des Longitudes d’insérer dans l’Annuaire le résultat de mon premier travail, je me devais enfin à moi-même de ne pas laisser ces critiques sans réponse. Je m’empressai donc d’analyser le pamphlet qui, après avoir été débité en séance publique au Royal Institution, a paru dans le Quarterly Journal of Science, et d’en discuter pas à pas tous les arguments ; mais il est arrivé ainsi que ma réplique s’est trouvée trop étendue pour l’Annuaire. Peut-être, au reste, malgré l’intérêt national qui doit s’attacher à la question en litige, y aurait-il eu quelque inconvénient à insérer un article de pure polémique dans un ouvrage d’où l’on a jusqu’ici écarté avec soin tout ce qui pouvait avoir l’apparence d’une discussion ; or, on devinera aisément que celle dans laquelle je me trouve engagé ne pouvait être exempte de quelque vivacité, si je dis qu’on m’oppose des ouvrages qui n’existent pas, des passages altérés d’une manière vraiment incroyable, etc., etc. Ma réponses aux critiques anglais paraîtra donc ailleurs ; elle paraîtra prochainement, et alors on sera, j’espère, convaincu qu’il n’y a pas, quoi qu’on en ait dit, une seule assertion à modifier dans ce que j’ai déjà publié concernant l’origine de la machine à feu et les améliorations successives qu’elle a éprouvées. Aussi, tout bien considéré, et en mettant entièrement de côté les formes de la discussion, j’aurai à me féliciter qu’on ait osé l’entreprendre. Je regrette seulement que la polémique dont les autres articles relatifs aux machines à feu deviendront inévitablement l’occasion m’empêche de les imprimer dans l’Annuaire ; car ils auraient contribué, je pense, à répandre dans le public