Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 2.djvu/142

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cutés depuis sur les équations aux différences finies ?

Le volume de l’Académie des sciences de 1772 renferme le Mémoire dans lequel l’esprit inventif de Condorcet s’est manifesté avec le plus d’éclat. Les détracteurs aveugles ou systématiques du mérite mathématique de notre ancien secrétaire seront soumis encore ici à une bien rude épreuve, car je vais rapporter le jugement de Lagrange sur cette production :

« Le Mémoire est rempli d’idées sublimes et fécondes qui auraient pu fournir la matière de plusieurs ouvrages… Le dernier article m’a singulièrement plu par son élégance et par son utilité… Les séries récurrentes avaient déjà été si souvent traitées, qu’on eût dit cette matière épuisée. Cependant, voilà une nouvelle application de ces séries, plus importante, à mon avis, qu’aucune de celles qu’on en a déjà faites. Elle nous ouvre, pour ainsi dire, un nouveau champ pour la perfection du Calcul intégral. »

Sans sortir du cadre des mathématiques pures, je trouverais encore dans les collections académiques de Paris, de Berlin, de Bologne, de Pétersbourg, des travaux portant toujours sur les questions les plus difficiles de la science, et qui déposeraient également du talent distingué de notre ancien secrétaire ; mais je dois me hâter de signaler quelques applications de l’analyse, qui ne lui font pas moins d’honneur. J’avertis que, pour épuiser tout d’un coup ce sujet, je ne m’astreins pas à l’ordre des dates.

Quand on a réfléchi sur les difficultés de tout genre que les astronomes ont dû vaincre pour déterminer avec précision les orbites des planètes ; quand on a remarqué,