Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 2.djvu/285

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infirment cette explication. Je pourrais invoquer aussi les productions si élégantes, si pures du poëte que la France vient de perdre et qu’elle pleure. Personne, en effet, ne l’ignore ; Casimir Delavigne, comme Bailly, ne jeta jamais ses vers sur le papier avant de les avoir amenés dans sa tête à l’harmonieuse perfection qui leur valut les suffrages unanimes des gens de goût. Pardonnez-moi ce souvenir, Messieurs. Le cœur se plaît à rapprocher des noms tels que ceux de Bailly, de Delavigne ; ces glorieux et rares symboles en qui se trouvent réunis le talent, la vertu et un invariable patriotisme.



HISTOIRE DE L’ASTRONOMIE. — LETTRES SUR L’ATLANTIDE DE PLATON ET SUR L’ANCIENNE HISTOIRE DE L’ASIE.


Bailly publia, en 1775, un volume in-4o intitulé : Histoire de l’astronomie ancienne, depuis son origine jusqu’à l’établissement de l’école d’Alexandrie. Un travail analogue, pour l’intervalle compris entre l’école d’Alexandrie et 1730, parut, dans l’année 1779, en deux volumes. Un nouveau volume, publié trois ans plus tard, porta l’histoire de l’astronomie moderne jusqu’à l’époque de 1782. La cinquième partie de cette immense composition, l’Histoire de l’astronomie indienne, vit le jour en 1787.

Lorsque Bailly entreprit cette histoire générale de l’astronomie, la science ne possédait rien de semblable. L’érudition s’était bien emparée déjà de quelques questions spéciales, de quelques points de détail, mais aucune vue d’ensemble n’avait encore présidé à ces investigations.