Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 2.djvu/652

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certains égards favorable à la théorie des ondes lumineuses, tandis que sur d’autres points il conduit à des conséquences toutes contraires. On observera qu’il n’est pas question dans ce travail important des rayons polarisés qui occupent une si grande place dans l’optique moderne.

Un académicien dont les premiers pas furent marqués par de véritables découvertes et révélèrent un génie mathématique du premier ordre, s’est aussi occupé de la question de la propagation des ondes, traitée par Poisson. Il trouve, lui, que les oscillations des particules peuvent être perpendiculaires au sens de la propagation des ondes. Il arrive, par ses calculs, à la conséquence que des ondes douées de la même vitesse doivent être inégalement réfractées. Enfin, il parvient, dit-il, par son analyse, à représenter les phénomènes de la polarisation dans leurs moindres détails. Je me suis demandé comment il se fait que des travaux qui suffiraient pour illustrer un homme et une nation, aient eu jusqu’ici si peu d’attrait pour les géomètres et les physiciens, que les Mémoires de l’illustre académicien passent inaperçus et ne trouvent que peu de lecteurs, peut-être pas un seul dans l’Europe entière ? Ces questions méritent certainement d’être examinées. Je dirai, à ce sujet, ma pensée tout entière, car elle ne m’est suggérée que par l’intérêt de la science et celui de notre célèbre confrère.

Lorsque, en traitant un sujet de mathématiques pures ou appliquées, un géomètre arrive à des résultats en désaccord avec ceux que ses prédécesseurs ont obtenus, il se doit à lui-même d’expliquer la cause de ces diffé-