Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 2.djvu/653

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rences. Les grands mathématiciens du dernier siècle, Lagrange surtout, n’ont jamais manqué à ce devoir. Les préambules de leurs Mémoires, outre qu’ils formeront d’excellents chapitres d’une histoire future des sciences, font toucher du doigt les fausses hypothèses, les erreurs d’analyse qui ont égaré les mathématiciens leurs prédécesseurs. Faute de ce guide, que ferait le public ? Il détournerait les yeux des résultats contradictoires entre lesquels il se sentirait incapable de choisir, et attendrait qu’un esprit judicieux vînt mettre dans ses mains le fil conducteur capable de le diriger dans ce labyrinthe. Je viens de dire ce que ferait le public ; je me trompe, j’ai raconté ce qu’il fait sans qu’on puisse trop l’en blâmer. Si notre confrère veut que ses travaux soient accueillis avec tout l’intérêt dont ils sont dignes sans doute, il doit les reprendre dès l’origine, signaler avec le plus grand soin les circonstances auxquelles il faut attribuer le désaccord qui existe entre ses calculs et ceux de Poisson. Ne fît-il dans cet examen rétrospectif qu’expliquer sans conteste la dispersion dans la théorie des ondes, son temps aurait été très-utilement employé pour sa gloire et l’avancement des sciences. Qu’il se persuade surtout que les physiciens n’ont pas la prétention de suivre ses savants calculs dans tous leurs détails ; qu’à cet égard, ils sont très-disposés à le croire sur parole ; mais qu’ils désirent avec raison avoir une idée nette et précise des conditions physiques que ses formules représentent, et que pour admettre, par exemple, que la dispersion est une conséquence de la théorie des ondes convenablement envisagée, ils ne se contentent pas de cette réponse : « Il y a