Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 2.djvu/659

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dans les limites où l’on a opéré, est démenti par les observations.

En résumé, la véritable cause des anomalies dans les températures terrestres observées par les physiciens est encore, comme le disait Pline dans son magnifique langage, enveloppée dans la majesté de la nature.

Le bel ouvrage de Poisson est terminé par l’application de ses formules générales aux températures terrestres, observées dans la partie solide du globe, à des profondeurs peu considérables. La lecture de ce chapitre ne saurait être trop recommandée aux météorologistes ; les applications qu’on y trouve les intéresseront au plus haut degré, et soit que l’on considère les variations de température à différentes profondeurs ou les époques des maxima et des maxima, les résultats des calculs sont généralement d’accord avec les observations. On doit savoir gré à Poisson d’être sorti de ces symboles généraux auxquels les géomètres s’arrêtent trop souvent, d’avoir compris que c’est en traduisant en nombres des formules effrayantes quelquefois par leur complication, que l’analyse peut contribuer à l’avancement de la physique du globe ; d’avoir reconnu, si cette assimilation m’est permise, que la vérité est contenue dans ces formules mystérieuses comme l’Apollon du Belvédère l’était dans un bloc de marbre de Paros, et qu’il ne fallut rien moins que le ciseau d’un sculpteur de génie pour le dégager et l’offrir à l’admiration des siècles.