Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 2.djvu/78

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être très-différentes, exercent donc des actions exactement égales s’ils ont des extrémités communes.

Dans une troisième expérience, Ampère constate qu’un courant fermé quelconque, ne peut faire tourner une portion circulaire de fil conjonctif autour d’un axe perpendiculaire à cet arc et passant par son centre.

La quatrième et dernière expérience fondamentale de notre confrère offre un cas d’équilibre où figurent trois circuits circulaires suspendus, dont les centres sont en ligne droite et les rayons en proportion géométrique continue.

Notre confrère s’est servi de ces quatre lois pour déterminer ce qu’il avait laissé d’arbitraire dans la formule analytique la plus générale possible qu’on pût imaginer pour exprimer l’action mutuelle de deux éléments infiniment petits de deux courants électriques.

Une comparaison savante de la formule générale avec l’observation des quatre cas d’équilibre, montre que l’action réciproque des éléments de deux courants s’exerce suivant la ligne qui unit leurs centres ; qu’elle dépend de l’inclinaison mutuelle de ces éléments, et qu’elle varie d’intensité dans le rapport inverse des carrés des distances.

Grâce aux profondes recherches d’Ampère, la loi qui régit les mouvements célestes, la loi que Coulomb étendit aux phénomènes d’électricité de tension ou stationnaire, et même, quoique avec moins de certitude, aux phénomènes magnétiques, devient un des traits caractéristiques des actions exercées par l’électricité en mouvement.