Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/109

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Les praticiens savent quelles économies de combustible résultent, dans l’emploi des machines à vapeur des locomotives, de ce qu’on appelle l’avance de la soupape. Les règles pratiques d’après lesquelles les constructeurs se dirigent aujourd’hui sont dues, en grande partie, aux travaux de M. Clapeyron.

Une de nos principales mines métalliques, la mine de Huelgoat, dans le département du Finistère, était naguère menacée d’un abandon complet. Le niveau des eaux s’y élevait d’année en année ; il fallait sans retard opposer un remède efficace à ce progrès. La machine d’épuisement, construite par les soins de M. Juncker (1809), a atteint parfaitement le but. C’est un modèle de conception et d’exécution. Il ne lui manque, pour occuper la place distinguée qu’elle mérite dans l’admiration du monde, que d’être dans une localité plus fréquemment visitée par les hommes compétents.

Les machines dont on se sert pour draguer la vase qui est déposée incessamment dans les avant-ports en communication avec des rivières limoneuses, furent, à l’époque où on les imagina, une invention remarquable de M. Hubert (1797).

Celui de nos établissements industriels que les praticiens voient avec le plus de satisfaction, est le vaste atelier situé à Paris, rue Stanislas, consacré à la fabrication des voitures de nos diligences publiques, et, plus tard, à celle des wagons des chemins de fer. Là, toutes les ressources de la mécanique pratique sont mises en œuvre de la manière la plus intelligente ; là, grâce aux moyens nouveaux qu’on y trouve réunis, tout marche avec une