Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/111

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niers temps, appelé autant qu’elle le mérite l’attention des constructeurs. Les règles posées par M. Phillips (1840), à la suite d’un travail savant et minutieux, sont actuellement suivies dans tous les ateliers des usines consacrées aux nombreux objets que consomme l’industrie si développée des chemins de fer.

M. Lechatellier (1834), chargé de la direction du matériel roulant de plusieurs chemins de fer, a signalé le premier la cause des perturbations qui résultent dans la mouvement de la masse des parties mobiles, et il a indiqué les moyens de les détruire ou du moins de les atténuer beaucoup. L’ouvrage que cet ingénieur a publié en collaboration avec trois de ses amis, intitulé Guide du Mécanicien constructeur et conducteur de locomotives, est le manuel le plus parfait que puissent aujourd’hui consulter les praticiens.

Les personnes qui vont en Allemagne ou qui en viennent, feront bien de s’arrêter à Strasbourg pour y visiter la Manufacture des tabacs établie par les soins de M. Rolland (1832). La vue de tant d’ingénieuses mécaniques leur prouvera que la pratique peut s’allier parfaitement aux connaissances théoriques les plus élevées.

Il y aurait, dans ce tableau des services pratiques de tous genres rendus au pays par d’anciens élèves de l’École polytechnique, une lacune impardonnable, si je négligeais de mentionner l’atelier d’instruments de précision dirigé par M. Froment (1835). Là, le visiteur voit avec admiration les principes les plus subtils de la science transformés en procédés industriels d’une précision extrême, soit lorsqu’il s’agit d’exécuter des instru-