Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/50

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de M. Courtois et les résultats qu’il avait obtenue en collaboration avec M. Desormes, que dans la séance de la première classe de l’Institut du 6 décembre 1813. Sir Humphry Davy qui, à cause de son génie scientifique, avait obtenu exceptionnellement de l’Empereur la permission de traverser la France, se trouvait alors à Paris. Il avait reçu de M. Clément, peu de temps après son arrivée, des échantillons nombreux de la substance mystérieuse. M. Gay-Lussac l’apprend, et juge d’un coup d’œil à combien de critiques blessantes pour l’honneur de nos expérimentateurs et de nos Académies, pourra donner lieu l’antériorité accordée ainsi par le hasard et un peu de légèreté aux investigations du chimiste étranger. Il va aussitôt rue du Regard, chez le pauvre salpétrier, en obtient une petite quantité de la matière découverte par lui, se met à l’œuvre et produit en peu de jours un travail également remarquable par la variété, l’importance et la nouveauté des résultats. L’iode devient, sous l’œil scrutateur de notre confrère, un corps simple, fournissant un acide particulier en se combinant avec l’hydrogène, et un second acide par son union avec l’oxygène. Le premier de ces acides montrait, par un exemple nouveau, que l’oxygène n’était pas le seul principe acidifiant, comme on l’avait cru pendant longtemps. Ce travail de Gay-Lussac sur l’iode fut complété postérieurement, et l’on trouve dans un très-beau Mémoire fort étendu, lu le 1er août 1814 et imprimé parmi ceux de l’Académie, les résultats variés des investigations de notre confrère.

Tous les chimistes qui ont lu ce travail y ont admiré