Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/55

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de la formation des nuages orageux. Suivant lui, l’électricité, habituellement répandue dans l’air, suffit pour rendre compte des phénomènes présentés par ce genre de nuage. Lorsque les nuages orageux sont d’une grande densité ils jouissent des propriétés des corps solides, l’électricité primordialement disséminée dans leur masse se porte à la surface et y possède une grande tension, en vertu de laquelle elle peut vaincre de temps en temps la pression de l’air et s’élancer en longues étincelles, soit d’un nuage à l’autre, soit sur la surface de la terre.

On voit combien ces idées sont différentes de celles de Volta, le maître à tous en matière d’électricité. Quel que soit le jugement que l’on veuille porter sur les théories rivales, on reconnaîtra que dans la discussion de ce que Gay-Lussac appelle ses conjectures, il s’est montré très-habile logicien et parfaitement au courant des propriétés les plus subtiles du fluide électrique.

Parmi les recherches de notre ami, destinées à éclairer les points les plus délicats de la météorologie, nous devons citer aussi celles qui concernent la vaporisation et la dissémination des vapeurs, soit dans des espaces vides, soit dans des espaces renfermant des fluides aériformes.

Je m’aperçois que, malgré un engagement formel je pourrai à peine dire quelques mots des opinions de Gay-Lussac sur les phénomènes volcaniques. Ces opinions ont été publiées, en 1825, sous le titre de Réflexions, dans un Mémoire inséré au tome xxii des Annales de chimie et de physique.

L’auteur ne croit pas que la chaleur centrale de la terre, si cette chaleur existe, contribue en rien à la