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LIVRE III. — NOTIONS D’OPTIQUE

des facettes élémentaires s’agrandissent de I jusqu’à A, ou en allant de I en B, de la quantité nécessaire pour que les rayons parallèles qui tombent sur la lentille se réunissent après leur réfraction en un même point F de l’axe IF.

Le point F s’appelle le foyer parce que, en y concentrant une multitude de rayons, on y engendre des effets de température extraordinaires.

D’après l’assimilation que nous venons de faire de la lentille à un assemblage de prismes, il est évident que si du point F (fig. 52) on fait partir des rayons sur la surface d’émergence, ces rayons, à leur sortie de la surface primitive d’incidence, seront parallèles entre eux, en vertu du principe déjà cité plusieurs fois, que des rayons qui reviennent sur leurs pas suivent exactement la route qu’ils avaient parcourue dans le premier trajet.

Fig. 52. — Émergence de rayons parallèles.

Le foyer principal d’une lentille peut donc être défini de ces deux manières : C’est le point où se réunissent des rayons parallèles après leur réfraction aux deux surfaces d’une lentille, ou bien, c’est le point d’où les rayons doivent partir pour qu’après leur réfraction ils sortent parallèles entre eux.