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ASTRONOMIE POPULAIRE.

à des hauteurs inégales pour chacune d’elles, redescendre ensuite comme elles étaient montées, rencontrer l’horizon de nouveau, et disparaître dans des points qui s’appellent les points de coucher.

Les objets terrestres, dans la direction desquels un astre se lève ou se couche, restent à très-peu près constants pour un astronome qui les observe d’un point déterminé, non-seulement pendant plusieurs jours consécutifs, mais encore pendant toute la durée de sa vie.

Si l’observateur se tourne ensuite du côté du nord, il verra la même série de phénomènes, les étoiles se lèveront à l’orient et se coucheront à l’occident dans des points également déterminés comme au midi. Du côté du midi, il avait aperçu des étoiles qui ne se montraient au-dessus de l’horizon que pendant peu d’instants, qui se couchaient presque immédiatement après s’être levées ; du côté du nord, il trouvera des étoiles qui se lèveront au contraire peu d’instants après s’être couchées. Les phénomènes au midi devaient faire soupçonner qu’il y avait des étoiles qui dans leur déplacement n’atteignaient pas l’horizon, et l’observation, comme nous allons le dire bientôt, a confirmé cette conjecture. Du côté du nord, on remarquera des étoiles dont la hauteur angulaire au-dessus de l’horizon varie sans cesse avec l’heure de l’observation, mais qui ne se lèvent ni ne se couchent, en un mot qui n’atteignent jamais l’horizon. Enfin, sans cesser de regarder dans cette région du ciel, on trouve des étoiles dont le mouvement, toujours dirigé de l’orient à l’occident, est à peine sensible.

Ce mouvement général, qui entraîne toutes les étoiles