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LIVRE VI. — DU MOUVEMENT DIURNE.

lorsque les étoiles se rapprochent de l’horizon pour se coucher, la distance angulaire sera toujours la même.

Ce fait avait d’autant plus besoin de vérification, que par une illusion d’optique, dont nous essaierons d’assigner la cause plus tard, la distance angulaire de deux étoiles semble d’autant plus grande que ces étoiles sont plus près de l’horizon. Supposons qu’au lieu de comparer deux étoiles voisines l’une de l’autre, on les choisisse très distantes, supposons même qu’elles occupent les régions du ciel les plus éloignées, le mouvement diurne n’altérera nullement la distance angulaire qui les sépare, cette distance n’éprouvera pas la moindre variation.

Le mouvement diurne s’opère donc tout d’une pièce de l’orient à l’occident, comme si les étoiles étaient invariablement attachées à une sphère solide dont l’observateur occuperait le centre. Cette dernière conséquence ne découle pas moins nécessairement des observations que la première ; il est évident, en effet, que la distance angulaire des étoiles ne peut être la même à toutes les heures de la journée que dans le cas où elle est toujours observée du centre de la sphère, c’est-à-dire d’un point également éloigné de ceux que les étoiles occupent successivement sur la surface.