Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 1.djvu/313

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
289
LIVRE VII. — MOUVEMENT DU SOLEIL.

uniformément, ne peuvent pas s’accorder avec les retours au méridien du soleil vrai ; car ces retours n’ont pas lieu après des intervalles de temps égaux ; ceux-là font donc un très-médiocre éloge de leur montre, qui disent qu’elle va avec le soleil. Seulement, lorsqu’on voudra que les horloges publiques s’accordent avec les retours au méridien du soleil fictif équatorial, il faudra que les midis de ce soleil diffèrent peu des midis du soleil réel ; car c’est le soleil réel qui, par sa présence au-dessus de l’horizon, règle et doit régler les travaux de la société.

Il faut donc placer le soleil fictif équatorial, celui qui détermine le temps moyen, de manière que les midis marqués par ce soleil fictif ne diffèrent jamais notablement des midis marqués par le soleil réel ; on a satisfait à cette condition ainsi qu’il suit.

Au moment où le soleil réel passe au périgée et s’avance de l’occident à l’orient en décrivant des arcs d’étendues inégales, en vertu de ce qu’on appelle le mouvement propre angulaire, on imagine qu’un soleil fictif en parte et se meuve dans le cercle écliptique avec une vitesse angulaire uniforme et égale à la vitesse angulaire moyenne du soleil réel. L’angle formé jour par jour à midi, entre le cercle horaire du soleil réel et le cercle horaire de ce soleil fictif situé dans le plan de l’écliptique, sera facilement déterminable par les astronomes en possession de tables faisant connaître les mouvements du soleil réel. Il est évident, par exemple, qu’à partir du périgée, point de la plus grande vitesse angulaire du soleil, le cercle horaire du soleil réel sera plus oriental que le cercle horaire du soleil moyen écliptique, qu’ils ne se réuniront