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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 1.djvu/359

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LIVRE VIII. — DES CONSTELLATIONS.

toutes les constellations zodiacales dans un intervalle d’environ 26 000 ans (25 870).

Le mouvement de précession est dit un mouvement rétrograde, parce qu’il s’exécute de l’orient à l’occident, en sens contraire du mouvement propre apparent du Soleil et de toutes les planètes.

A cause de ce mouvement rétrograde, l’équinoxe, qui, du temps d’Hipparque, ainsi que nous l’avons dit, arrivait dans le Bélier, a lieu maintenant dans les Poissons ; cependant l’Annuaire du Bureau des Longitudes dit que le 21 mars, date de l’équinoxe, le Soleil entre dans le Bélier, ce qui semble inexact. Il y a lieu, pour faire disparaître la contradiction, d’expliquer la différence qui existe entre les constellations et les signes de même dénomination.

Les douze constellations zodiacales furent considérées comme les maisons successives du Soleil dans sa révolution annuelle ; mais ces constellations n’avaient pas une étendue égale. Nous avons déjà remarqué d’ailleurs que deux constellations voisines ne pouvaient s’emboîter l’une dans l’autre, de manière à ne pas laisser entre elles un espace avec ou sans étoiles, qui n’appartenait proprement à aucune des constellations contiguës. Ce mode de division pouvait convenir à une astronomie imparfaite ; il était insuffisant et ne répondait pas au besoin d’une astronomie perfectionnée. Alors on partagea la route où les 360 degrés que le Soleil parcourt annuellement, en douze espaces ou signes, chacun de 30 degrés. Le premier signe eut son origine à l’équinoxe du printemps ; et comme, au temps d’Hipparque, cette saison commençait au moment où le