Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 1.djvu/437

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
395
LIVRE IX. — DES ÉTOILES SIMPLES.

télescopes. Sous ce rapport, les observations d’Herschel offrent un véritable intérêt.

Les observations faites à Slough pendant les années 1779 et 1782 montreraient elles seules que les durées des éclats de ο de la Baleine sont irrégulières ; mais cela ressort avec plus d’évidence encore, de la comparaison des résultats anciens et modernes.

Herschel trouvait, comme je viens de le dire :

Des durées d’un mois entier (en 1779), et de plus de vingt jours (en 1782).

Boulliaud fixait cette durée à quinze jours seulement.

Suivant la discussion de Boulliaud, l’étoile variable de la Baleine employait 333 jours à revenir à son maximum d’éclat.

Jean-Dominique Cassini donna un jour de plus. Il supposa qu’entre le 13 août 1596, date de l’observation de Fabricius, et le 1er janvier 1678, date d’un éclat observé, il y avait eu 89 périodes entières. Divisant alors par 89 les 29 725 jours compris entre les deux dates, il trouva le quotient 334 jours, au lieu de 333 adopté avant lui.

Suivant Herschel, la période de 334 jours ne s’accorde pas avec les époques des éclats déterminées vers la fin du XVIIIe siècle, même en rapprochant le point de départ jusqu’au maximum observé en août 1703. Herschel croyait ne pouvoir parvenir à faire concorder raisonnablement les diverses dates de maxima inscrites dans les collections académiques, qu’à l’aide d’une période encore plus courte que celle de Boulliaud, et qu’il fixait à 331 jours. Cette courte période laisserait planer le soup-