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LIVRE IX. — DES ÉTOILES SIMPLES.

lettre a été insérée dans l’Histoire de la Société royale, publiée en anglais, par Thomas Birch, 1757, t. iii, p. 225.

Huygens, dans son Cosmothéoros publié pour la première fois en 1695, indiquait les mouvements relatifs de deux étoiles voisines, inégalement brillantes, et dès lors suivant toute probabilité inégalement éloignées comme le moyen de s’assurer de l’extrême petitesse de la parallaxe de l’étoile la plus brillante. La petite étoile devenait ainsi un repère invariable auquel la grande pouvait être rapportée sans difficulté. C’était au reste la reproduction de l’idée ingénieuse de Galilée.

Le docteur Robert Long, vers le milieu du siècle dernier, paraît être le premier qui ait soumis la méthode de Galilée à l’épreuve de l’expérience.

Il est fait mention de ce même moyen de déterminer les parallaxes, par la comparaison de deux étoiles très voisines et d’intensité dissemblable dans l’éloge de Rœmer publié en 1773 par Condorcet.

Herschel enfin en 1781 recommanda cette méthode et forma un catalogue des étoiles inégalement lumineuses qui semblaient devoir le mieux se prêter à son application[1].

Passons maintenant aux observations qui ont été faites suivant les deux méthodes indiquées et aux résultats qu’elles ont fournis.

  1. J’avais, dans l’Annuaire du Bureau des Longitudes de 1842, attribué l’invention de la méthode à Galilée. J’avais aussi cité le docteur Long comme ayant songé à l’appliquer. Ceci a été de la part de sir John Herschel l’objet d’une note qu’on trouve dans la seconde édition de son Traité d’astronomie, et que je vais citer : « Cette méthode a été attribuée à Galilée, mais l’explication générale des effets de la parallaxe dans le systema Cosmicum, dialogue