Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 1.djvu/563

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
543
LIVRE XI. — NÉBULEUSES.

pareille décomposition ; occupons-nous des amas d’une matière diffuse lumineuse par elle-même, répandues çà et là dans le firmament.

William Herschel publia, en 1811, un catalogue de 52 nébuleuses diffuses, non résolubles ou du moins non résolues en étoiles, parmi lesquelles on en remarque qui ont jusqu’à 4° 9′ dans une de leurs dimensions. L’étendue superficielle apparente d’une seule d’entr’elles dépasse celle de 9 cercles d’un degré de diamètre. L’étendue superficielle de l’ensemble s’élève à 152 de ces cercles, ce qui est environ la 270me partie du nombre de cercles pareils qui forment la surface totale du firmament.


CHAPITRE XIII

les grandes taches lumineuses n’ont point de forme régulière


Les formes des très-grandes nébuleuses diffuses ne paraissent pas susceptibles de définition ; elles n’ont aucune régularité. Il en existe à contours rectilignes, curvilignes, mixtilignes. Certaines taches se terminent nettement, brusquement, vivement d’un côté, tandis que sur le côté opposé elles se fondent dans la lumière du ciel, par une dégradation insensible. Il en est qui projettent au loin de très-longs bras ; il en existe dans l’intérieur desquelles s’observent de grands espaces obscurs. Toutes les figures fantastiques qu’affectent des nuages emportés, tourmentés par des vents violents et souvent contraires, se trouvent dans le firmament des nébuleuses diffuses.