Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 1.djvu/588

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
568
ASTRONOMIE POPULAIRE.

démonstration que William Herschel avait prétendu donner de la non-intervention de la lumière réfléchie dans les phénomènes que présentent les étoiles nébuleuses, et la trouvant inexacte, j’ai ajouté « que la matière nébuleuse, que la vapeur qui entoure une étoile nébuleuse peut être lumineuse par elle-même ou nous réfléchir seulement la lumière de l’astre central. » Puisque sir John Herschel reconnaît pour la lumière directe la vérité du principe paradoxal que j’ai employé, il eût été juste qu’il déclarât qu’à l’égard des étoiles nébuleuses qui brilleraient par elles-mêmes, j’avais donné de la disparition du point central, une théorie à laquelle personne n’avait songé auparavant. J’ajouterai, maintenant, que je ne vois pas que cette explication ne doive point être appliquée au cas où l’atmosphère qui entoure l’étoile ne brillerait que de la lumière réfléchie, provenant d’un corps central. Il est évident, qu’au point de vue du rayonnement, une telle atmosphère ne différerait pas de celle qui serait lumineuse par elle-même. Si je comprends bien l’objection, sir John Herschel répugne à admettre qu’on peut voir de la lumière réfléchie à une plus grande distance que le corps rayonnant d’où elle provient. Mais qu’y a-t-il d’étonnant à cela quand on songe que la lumière venant directement du point rayonnant diminue d’intensité en raison du carré de la distance, tandis que la lumière réfléchie reste constante tant que l’angle sous-tendu par le corps, ou par les corps réfléchissants, conserve une valeur sensible ?