Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/134

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celle de la conception. L’ouvrage de Fabricius renferme ce passage : « Nous imaginâmes de recevoir les rayons du Soleil par un petit trou, dans une chambre obscure, et sur un papier blanc, et nous y vîmes très-bien cette tache (la tache que Fabricius avait aperçue en visant directement au Soleil) en forme de nuage allongé. Le mauvais temps nous empêcha de continuer ces observations pendant trois jours. Au bout de ce temps-là nous vîmes la tache qui s’était avancée obliquement vers l’occident. Nous en aperçûmes une autre plus petite vers le bord du Soleil qui, dans l’espace de peu de jours, parvint jusqu’au milieu ; enfin il en survint une troisième ; la première disparut d’abord, et les autres quelques jours après. Je flottais entre l’espérance et la crainte de ne pas les revoir ; mais dix jours après, la première reparut à l’orient. Je compris alors qu’elle faisait une révolution ; et depuis le commencement de l’année je me suis confirmé dans cette idée, et j’ai fait voir ces taches à d’autres, qui en sont persuadés comme moi. Cependant, j’avais un doute qui m’empêcha d’abord d’écrire à ce sujet, et qui me faisait même repentir du temps que j’avais employé à ces observations. Je voyais que ces taches ne conservaient pas entre elles les mêmes distances ; qu’elles changeaient de forme et de vitesse ; mais j’eus d’autant plus de plaisir lorsque j’en eus senti la raison. Comme il est vraisemblable, par ces observations, que ces taches sont sur le corps même du Soleil, qui est sphérique et solide, elles doivent devenir plus petites et ralentir leur mouvement lorsqu’elles arrivent sur les bords du Soleil. » (Traduction de Lalande.)

Il serait impossible de rien trouver, même dans les