Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/136

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dans laquelle les pôles de rotation sont sur les bords du disque, conduit à la position des nœuds de l’équateur solaire.

Il n’est presque pas d’astronome qui, une fois au moins dans sa vie, n’ait cherché par des observations directes à déterminer les éléments de la rotation du Soleil. Je pourrais donc consigner ici un grand nombre de résultats touchant le temps de la rotation de l’astre prodigieux qui maîtrise toutes les planètes de notre système, et la position de l’axe autour duquel cette révolution s’opère. Mais je me contenterai de donner ceux des résultats qu’a obtenus M. Laugier, dans un travail très-élaboré, présenté à l’Académie des sciences. M. Laugier a établi, par des observations qui me paraissent à l’abri de toutes objections sérieuses, que les taches solaires éprouvent chacune un déplacement particulier, outre le mouvement général qui les entraîne autour de l’astre. De là il résulte que les temps de la rotation réelle déterminés par l’observation de diverses taches doivent être dissemblables.

La moindre valeur déduite par M. Laugier de l’observation de vingt-neuf taches distinctes, est de 24j,28. Le maximum obtenu dans les mêmes circonstances s’élève à 26j,23. L’ensemble des observations donne pour la rotation du Soleil, 25j,34.

Ce n’est pas seulement par les dissemblances sur le temps de la révolution du Soleil que M. Laugier a établi le déplacement propre des taches, il a déterminé l’arc de distance de diverses taches évaluées en degrés d’un grand cercle du Soleil, et a trouvé cet arc de distance très variable. Ainsi, le 24 mai 1840, deux taches se trou-