leuse. D’après un principe très-simple de géométrie, ce volume est proportionnel aux cubes des hauteurs respectives de ces cônes ; les racines cubiques des nombres d’étoiles contenues dans les jauges seront proportionnelles aux distances qui séparent les limites extérieures de la nébuleuse du lieu où l’observation s’est faite. De là il résulte que, si on prend, par exemple, pour unité la distance de la Terre aux étoiles les plus voisines, on trouvera, lorsque le champ du télescope renfermera divers nombres d’étoiles, les distances correspondantes de la Terre aux limites de la Voie lactée par la table suivante :
Distances à la Terre des limites extrêmes de la Voie lactée. |
Nombre d’étoiles renfermées dans le champ du télescope. | |
58 | 1 | |
127 | 10 | |
160 | 20 | |
218 | 50 | |
275 | 100 | |
347 | 200 | |
397 | 300 | |
437 | 400 | |
471 | 500 | |
500 | 600 |
On voit par là, comment Herschel avait pu déterminer les dimensions de la Voie lactée dans les directions sur lesquelles les jauges avaient porté. Il avait ainsi trouvé, sans sortir du cadre des observations directes, que la Voie lactée se trouve cent fois plus étendue dans une direction que dans une autre ; il avait pu ainsi donner une coupe, et même une figure sur trois dimensions,