Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/333

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précédait à une distance de 30’ en ascension droite, et à 30’ plus au Sud ; cette dernière a été considérée comme étant, selon toute probabilité, la seconde partie de la comète de Gambart.

Dans la plupart des traités d’astronomie, la comète dont nous venons de nous occuper est désignée sous le nom de comète de Biela. Je n’admets pas cette désignation, pour des raisons que j’ai déduites dans la notice biographique que j’ai consacrée à Gambart[1], et dont je ne reproduirai ici que la substance.

L’usage s’est établi de désigner les comètes périodiques par des noms d’hommes. Cela peut exciter le zèle des astronomes, et dès lors il est bon de s’y tenir ; une condition cependant paraît indispensable : c’est que les noms soient constamment choisis suivant des règles invariables, et abstraction faite de tout amour-propre, de tout préjugé national. Pour chaque comète périodique, il y a lieu, dès l’origine, à distinguer : l’astronome qui l’aperçoit le premier ; l’astronome qui, le premier aussi, reconnaît, à l’aide des éléments paraboliques, qu’elle s’était précédemment montrée ; celui enfin qui, passant aux éléments elliptiques, calcule exactement la durée de la révolution. Voyons quels principes ont prévalus pour les deux comètes périodiques dont nous nous sommes occupés dans les deux chapitres précédents.

En ce qui concerne la comète de Halley, on s’est décidé à lui donner le nom de l’illustre astronome qui le premier s’est occupé des comètes périodiques, de celui

  1. Voir t. iii des Œuvres et des Notices biographiques, p. 452.