Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/352

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Je n’insisterai pas ici sur ce que dit Ducos de la comète de 1402 ; qu’inférer, en effet, d’expressions poétiques telles que celles-ci : « La comète ne permettait ni aux étoiles de déployer leur lumière, ni à la nuit d’obscurcir l’air. »

Cardan rapporte qu’en 1532, la curiosité des habitants de Milan fut vivement excitée par un astre que tout le monde pouvait observer en plein jour. À l’époque qu’il indique, celle de la mort de Sforce II, Vénus n’était pas dans une position assez favorable pour être aperçue en présence du Soleil. L’astre de Cardan était donc une comète.

La belle comète de 1577 (n° 32 du catalogue) fut découverte le 13 novembre par Tycho-Brahé, de son observatoire de l’île d’Hween, dans le Sund, avant le coucher du Soleil.

Les personnes qui ont l’habitude des observations, devineront pourquoi j’ai souligné le mot découverte. C’est qu’en effet il y a une grande différence entre apercevoir un astre dont on connaît l’existence, dont on sait la position, et le découvrir quand on promène seulement ses regards sur le firmament d’une manière indéterminée. La découverte suppose incontestablement dans l’astre plus d’intensité, plus d’éclat que l’observation.

Le père Maximilien Marsilius assura à Kepler que, le 24 novembre 1618, il avait vu en plein jour la tête et la queue de la seconde comète (n° 40 du catalogue) qui parut cette année-là.

Je me hâte d’arriver à une comète plus moderne, pour laquelle nous trouverons, dans un ouvrage spécial, des observations détaillées.