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sensible. La queue de la comète de mars 1843 paraissait, elle, d’un blanc uniforme sur toute sa largeur.

Pendant les premiers jours de l’apparition de la comète, le noyau semblait entièrement séparé de la queue. Le 29 mars, les deux parties s’étaient rattachées l’une à l’autre.

Un professeur de Montpellier a prétendu que la queue de la grande comète de 1843 offrait une nuance rouge prononcée, le 11, le 12 et le 13 mars. Cette remarque a été contredite par un astronome qui, aux mêmes époques, observait à Nice.

Le ler mars, lorsque M. Darlu vit la comète pour la première fois à Copiapo (Chili), elle avait deux queues distinctes. La queue principale s’épanouissait notablement en s’éloignant de la tête ; la seconde queue, située au nord de la première et formant avec elle un angle considérable, consistait, au contraire, en un filet brillant, d’une largeur uniforme, sensiblement courbé, présentant sa concavité au nord. Sa longueur était double de celle de la queue principale. À partir du noyau, les deux queues marchaient confondues dans un certain intervalle.

Le long filet, en forme d’arc, avait entièrement disparu le 4 mars ; le 3 il présentait encore, par sa forme, par son étendue et par son éclat, le même aspect que trois jours auparavant. Cette disparition presque subite ajoute une difficulté nouvelle à toutes celles qui, jusqu’ici, ont empêché de donner une explication complétement satisfaisante des queues des comètes.

Les comètes changent quelquefois notablement d’aspect et d’éclat, dans le court intervalle de trois à quatre jours.