Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/405

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1531. Dans son apparition de 1531, la comète n’offrit, quant à l’intensité, rien d’extraordinaire. La queue était assez longue (15°), et c’est en l’observant avec soin qu’Apian reconnut, pour la première fois, qu’en général les queues cométaires sont à l’opposé du Soleil.

En Europe, la première date de l’apparition de la comète de 1531 est le 25 juillet. En Chine et au Japon, on la voyait déjà le 13 de ce mois.

C’était 43 jours environ avant le passage au périhélie.

1607. Kepler dit que la lumière de la comète était pâle et faible. Longomantanus lui donne, à l’œil nu, la grosseur de Jupiter, mais avec une teinte obscure. D’autres la comparent seulement à une étoile de première grandeur peu éclatante. La queue n’offrit rien de remarquable. La première observation de la comète de 1607 précéda de 33 jours le passage au périhélie.

1682. Dans cette apparition, la comète de Halley fut assimilée, par Picard et La Hire, à une étoile de deuxième grandeur. Le 29 août, ils trouvèrent environ 30° pour la longueur de la queue.

Hévélius à Dantzig, Cassini, Picard et La Hire à Paris, l’observaient le 26 août. Le 23, des ecclésiastiques la voyaient déjà à Orléans à l’œil nu.

C’était 22 jours seulement avant le passage au périhélie.

1759. Avant le passage au périhélie de 1759, la comète ne fut jamais aperçue à l’œil nu ; car les observations du berger saxon Palitzch ont été révoquées en doute. Messier, qui la suivit avec des télescopes de différentes forces, ne lui vit pas de queue.