Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/406

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Consignons encore ici les principaux résultats des observations faites après le passage de la comète au périhélie de 1759.

Le 1er avril, 18 jours après ce passage, Messier vit la comète à l’œil nu, mais très-difficilement.

Le ler mai, elle lui parut, en volume, comme une étoile de première grandeur ; cependant sa lumière était moins éclatante. Le même jour, 1er mai, Lacaille aussi comparait la comète à une grande étoile vue au travers d’un léger brouillard : sa lumière, dit Maraldi, était peu éclatante et semblable à celle des planètes vues près de l’horizon. À l’œil nu, elle paraissait plus large que les étoiles de première grandeur.

La queue de la comète fut toujours assez faible à Paris pour que divers astronomes exercés (Lalande entre autres) aient affirmé qu’il n’y en avait aucune trace. Messier, cependant, dit que le ler avril la portion de la queue qui restait visible dans le télescope avait 53 minutes. Il évalue, en outre, son prolongement très-affaibli, et dont l’œil soupçonnait à peine l’existence, à 25°.

Le 15 mai, suivant le même astronome, on ne découvrait point de queue à la vue simple. Dans un fort télescope, on la voyait sur une longueur de 3° 1/4.

Le 16 et le 17 mai, Maraldi apercevait distinctement et mesurait une queue de 2°.

La lueur très-déliée, s’étendant assez loin vers l’Orient, dont parle Lacaille comme l’ayant aperçue le 17 et le 21 mai, ne pouvait être évidemment que la queue de la comète. À Lisbonne, le 30 avril, la queue, d’après les mesures du père Chevallier, n’avait que 5°. Le 15 mai,