Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/441

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mêmes bords, plus courbés encore, formaient les deux côtés d’un commencement de queue qui devint plus distincte les jours suivants.

Le 15 octobre 1835, je dirigeai sur la comète de Halley la lunette de 24 centimètres de l’Observatoire de Paris, armée d’un fort grossissement. J’aperçus sur la nébulosité de forme circulaire qui porte le nom de chevelure, quelque peu au sud du point diamétralement opposé à la queue, un secteur compris entre deux lignes sensiblement droites dirigées vers le centre du noyau, et qui ne s’étendaient pas jusqu’aux bords de la tête. La lumière de ce secteur surpassait notablement celle de tout le reste de la nébulosité. Ses deux rayons limites étaient parfaitement définis.

Le lendemain 16, après le coucher du Soleil, je reconnus que le secteur du 15 avait disparu ; mais sur une autre partie de la chevelure, au nord cette fois du point diamétralement opposé à l’axe de la queue, il s’était formé un secteur nouveau. Je n’hésitai pas à lui donner ce nom, à cause de la place qu’il occupait, de son éclat vraiment extraordinaire, de la parfaite netteté du rayon qui le terminait, et de sa grande ouverture angulaire, laquelle dépassait 90°.

Le 17, le secteur de la veille existait encore ; sa forme et sa direction ne semblaient pas notablement changées, mais sa lumière était beaucoup moins vive.

Le 18, l’affaiblissement avait fait de nouveaux progrès.

Le 19 et le 20, le ciel fut totalement couvert.

Le 21, à 6 heures 3/4 de l’après-midi, j’aperçus dans