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grossissement de 240, appliqué à ce second instrument, montra que la petite étoile avait une phase précisément semblable à celle de Vénus. La phase s’aperçut aussi à l’aide d’un grossissement de 140. Le diamètre du petit astre paraissait être le tiers de celui de Vénus ; sa lumière n’était pas aussi vive que celle de la planète, mais l’image paraissait parfaitement tranchée.

La distance du satellite à la planète était de 10′ 2″ au moment de l’observation.

Short rapporte qu’il aperçut Vénus et le satellite pendant une heure. La lumière du Soleil fit disparaître le satellite à 8h 1/4.

Pour prouver que les instruments employés à ces observations étaient en bon état, je dirai que le même jour, Short vit deux taches noirâtres sur le disque de Vénus.

Montaigne, astronome de Limoges, à qui des observations de divers genres, et surtout celles de plusieurs comètes avaient valu une certaine célébrité, vit quatre fois le satellite de Vénus du 3 au 11 mai 1761.

Les observations de Montaigne se composent de la distance du satellite à la planète, et de ce qu’on a appelé, depuis surtout qu’on s’occupe des étoiles doubles, des angles de position. Le tout déterminé par estime.

La lunette avait 2m,74 de longueur, et grossissait de 40 à 50 fois. Le satellite présentait la même phase que Vénus ; sa lumière était faible, et son diamètre paraissait s’élever au quart de celui de la planète.

Rœdkier, à Copenhague, vit la même apparence avec une lunette de 3 mètres de foyer, les 3 et 4 mars 1764. Les 10 et 11 du même mois, Horrebow et plusieurs