Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/196

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j’avais déjà imaginé le même procédé il y a plus de vingt ans, et que des instruments exécutés d’après ce principe existaient à l’observatoire de Paris. Mais, en matière de priorité, rien ne peut suppléer à une publication. J’en étais arrivé à regretter de ne pas avoir répandu mon projet par la voie de la presse, lorsque M. Boussingault me fit remarquer que le volume xxxiii des Annales de chimie et de physique renferme dans le résumé météorologique de l’année 1826, une indication très-circonstanciée de ma méthode.

Voici en effet le passage en question : « En apportant une légère modification à la construction des baromètres ordinaires, on se mettra désormais entièrement à l’abri de ces dérangements que les baromètres éprouvent, soit dans le transport, soit par une infiltration graduelle de l’air extérieur, soit enfin par le dégagement de celui que le liquide peut renfermer. Ce changement, qui consiste tout simplement à rendre le tube de verre mobile, afin qu’on ait la faculté d’augmenter ou de diminuer à volonté, et dans des rapports connus, la capacité de la chambre barométrique, permettra même, si je ne me trompe, de porter en voyage le mercure à part et de n’en remplir le tube qu’au moment de l’expérience, sans soumettre ce liquide à aucune ébullition. Il est facile de voir, en effet, que si l’on fait une observation dans un certain état de la chambre barométrique et qu’on la répète aussitôt après avoir réduit la capacité de cette chambre au 1/10e de sa valeur primitive, la petite quantité d’air sec qui pourra s’y trouver, produira juste dix fois plus d’effet dans la seconde observation que dans la première. La différence des deux