Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/306

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pouvant être transformée en degrés, minutes et secondes de degrés à raison de 15° pour 1h, 15′ pour 1m, 15″ pour 1s. On comprend facilement qu’un observateur qui s’avance vers l’orient va à la rencontre apparente du Soleil, et que l’astre radieux doit passer plus tôt aux méridiens des nouveaux lieux qu’il visite ; au contraire, lorsqu’un observateur marche vers l’ouest, il fuit en quelque sorte le mouvement apparent diurne du Soleil, qui passera plus tard par les méridiens des lieux parcourus par le voyageur. Puisque le Soleil se meut d’une manière uniforme dans sa rotation diurne apparente et fait le tour de la Terre en vingt-quatre heures, les angles qui séparent les divers méridiens de tous les points du globe, sont proportionnels à la durée de la rotation diurne. Si donc une montre est réglée à l’Observatoire de Paris, dont le méridien soit pris pour l’origine des longitudes, les heures de tous les lieux situés à l’est de Paris seront en avance, et les heures des lieux situés à l’ouest de cette ville seront en retard de quantités qui indiqueront exactement les angles faits par les méridiens de tous ces lieux, placés vers l’est ou vers l’ouest, avec le méridien de Paris.

Il est évident, d’après ces explications, qu’un voyageur qui ferait le tour de la Terre en s’avançant progressivement vers l’orient pour revenir au point de départ, verrait le Soleil se lever, passer au méridien, se coucher, une fois de plus que les personnes restées au même lieu, et qu’il gagnerait ainsi un jour tout entier.

Au contraire, un autre voyageur qui partirait de Paris en s’avançant progressivement vers l’occident, aurait