Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/307

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perdu un jour entier en revenant après avoir fait le tour de la Terre. C’est ce qu’ont observé les compagnons de Magellan au retour du voyage de circumnavigation pendant lequel mourut l’illustre navigateur portugais ; le jour de leur retour à San Lucar était pour eux le 20 septembre 1522, tandis que les habitants de la ville comptaient le 21.

Les voyageurs qui arrivent dans les îles de la mer du Sud, éloignées de douze heures du méridien de Paris, doivent compter différemment les jours de la semaine, selon qu’ils viennent des Indes ou de l’Amérique. C’est ce qui est arrivé aux Portugais qui de Macao sont allés aux îles Philippines par le cap de Bonne-Espérance, et aux Espagnols qui y sont parvenus en partant de l’Amérique et en traversant la mer du Sud.

Il résulte clairement des explications précédentes que la longitude d’un point situé à l’est de Paris est égale à l’heure de ce point oriental, moins celle marquée à Paris au même instant, et que la longitude d’un lieu situé à l’ouest de Paris, est égale à l’heure de cette ville à un moment donné, moins l’heure de ce lieu occidental. Par conséquent, deux méthodes s’offrent immédiatement à l’esprit pour la détermination des longitudes géodésiques. L’une de ces méthodes consiste à emporter l’heure du lieu dont le méridien est regardé comme cercle terrestre initial, et à aller en divers points avec des chronomètres, des montres marines, des garde-temps, convenablement réglés sur le temps sidéral du point de départ ; on comparera l’heure que marqueront ces instruments avec les heures sidérales de tous les