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jours ? c’est ce que les observations ne permettaient pas de décider. Mais la théorie ayant fait connaître la cause de l’accélération dans le mouvement de la Lune, on peut affirmer que la durée de la révolution restera renfermée entre des limites assez rapprochées, et qu’à l’accélération actuelle succédera un retardement.

Le temps que la Lune met à revenir au cercle horaire mobile du Soleil, ou la durée de la révolution synodique[1], est naturellement plus long que le temps de la révolution sidérale ; sa valeur est aujourd’hui de 29j,53. On voit pourquoi nous disons aujourd’hui, car il est évident que la durée de la révolution synodique doit être variable comme celle de la révolution sidérale.

Nous aurons à distinguer dans la courbe le long de laquelle la Lune se déplace, le point qu’elle occupe lorsqu’elle passe au méridien, vers midi ou à peu près au même instant que le Soleil, le point dans lequel elle a la même longitude que le Soleil, le point dans lequel les deux astres sont en conjonction.

Comme deux astres doués de la même longitude n’ont pas exactement la même ascension droite, et que c’est par l’ascension droite que se règlent les passages des astres au méridien, on conçoit que la Lune et le Soleil en conjonction ne passent pas toujours au méridien au même instant. Remarquons toutefois que la différence n’est pas considérable.

  1. Synode, dans le langage ecclésiastique, a toujours signifié la réunion des dignitaires de l’Église. On conçoit alors que le mot de révolution synodique ait été appliqué à l’intervalle compris entre deux réunions de deux astres au même point du ciel.