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Leibnitz, appartenant à une chaîne voisine, est aussi un pic, et que sa hauteur, prise également sur les plaines, surpasse probablement celle de Dœrfel, mais d’une quantité qu’on n’a pas pu déterminer exactement, à cause de la position défavorable de cette montagne, très-près du bord de la Lune ; enfin, j’ajoute que Huygens est un troisième pic qui appartient aux Apennins lunaires. Tout ce qu’on avait dit anciennement des hauteurs des montagnes de la Lune se trouve ainsi confirmé.

Le travail important de MM. Beer et Maedler a mis de nouveau, dans tout son jour, le mérite éminent du célèbre astronome de Danzig. Il est remarquable que, grâce au zèle et à l’exactitude d’Hévélius, on ait connu la hauteur des montagnes de la Lune beaucoup plus tôt que la hauteur des montagnes de la Terre.

Dès qu’on jette un coup d’œil sur la surface de la Lune, on est frappé de la forme circulaire de ses vallées, à tel point qu’il n’est personne qui ne les appelle incontinent des cratères.

Les caractères de nos terrains volcaniques sont fortement empreints dans toutes les régions de la Lune. On n’a qu’à comparer les cartes de cet astre, avec celles de certaines parties de la Terre : avec la carte du Vésuve, avec les cartes de champs phlégréens de l’Auvergne, etc., et la ressemblance paraîtra frappante à tout le monde. Les pitons isolés qu’on aperçoit au centre des grands cratères de la Lune, comme, par exemple, au centre de Tycho, se retrouvent aussi sur notre globe.

Kepler, frappé du nombre et de la régularité des vallées circulaires, dont tout l’hémisphère de la Lune est