Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/470

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Noms des montagnes. Latitudes lunaires, Longitudes lunaires. Hauteurs en mètres
Bouguer 
53° N 36° E
Harpalus 
53    44  E 4 832
Fontenelle 
61    17  E 2 070
Thaïes 
62    49  O 1 978
Pythagore 
63    60  E 5 163
Anaxagore 
74    12  E 2 660
Scoresby 
76    12  O 3 372

Malgré les grandes hauteurs d’un grand nombre des montagnes lunaires, on voit qu’elles restent notablement inférieures à certaines hauteurs des montagnes terrestres. La plus haute cime connue sur la Terre, celle du Kintschindjinga, comme nous l’avons vu (liv. xx, chap. xv, p. 200), a 8 592 mètres, tandis que les plus hautes cimes des monts Dœrfel et Leibnitz sur la Lune ne dépassent pas 7 603 mètres. Et cependant les nombres donnés pour les deux globes ne sont pas, à vrai dire, comparables, puisque pour la Terre ils représentent les élévations au-dessus du niveau moyen des eaux de l’Océan, et que pour la Lune ils indiquent les différences d’élévation entre les sommets et les dépressions les plus voisines. Quoi qu’il en soit, à cause de la petitesse relative de la Lune, les hauteurs de ses montagnes sont très-considérables ; la hauteur du plus haut sommet de la Lune est à son diamètre comme 1 est à 454, tandis que la plus haute cime de la Terre est à son diamètre comme 1 est à 1 481.

Un des caractères particuliers des montagnes lunaires, c’est de présenter des circonvallations immenses dont le centre est quelquefois occupé par des dômes, des pitons. Voici les dimensions très-considérables des principales circonvallations de la Lune :