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celui des planètes entre elles et celui des étoiles par les planètes. L’Almageste renferme la citation d’observations semblables faites chez les Chaldéens ou par les plus anciens astronomes grecs. On trouve des observations analogues dans les Annales chinoises. Il serait superflu de s’occuper ici en détail de ces phénomènes ; leur théorie est identique à celle des éclipses de Soleil, avec de légères modifications dépendantes de la faiblesse des mouvements propres des planètes comparés au mouvement propre de la Lune.

Lorsque deux astres se rapprochaient beaucoup l’un de l’autre, mais sans cependant s’éclipser, on disait jadis qu’il y avait eu appulse. Mais quel est le degré de rapprochement qui constituait une appulse ? c’est ce qu’on laissait dans l’incertitude. Le champ d’une lunette était variable ; ce n’était donner aucune précision au terme appulse lorsqu’on disait qu’il fallait appeler ainsi le rapprochement de deux astres qui permettait un moment de les voir simultanément dans le champ d’une lunette.

Il est certain que les éclipses d’étoiles par la Lune doivent être calculées exactement, comme celles de Soleil, et que les résultats du calcul donnés pour le centre de la Terre ont besoin d’être modifiés à cause des effets de la parallaxe de la Lune lorsqu’on suppose l’observateur placé à la surface du globe.

Il est de toute évidence que si pour un observateur situé à Paris, la Lune correspond à une étoile, un observateur autrement placé pourra projeter notre satellite plus haut ou plus bas. Voilà pourquoi les annonces relatives à diverses villes, insérées dans les éphémérides astronomi-