Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/642

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man s’est servi de l’héliomètre pour déterminer la distance du crochet de la tache occidentale au bord de la Lune et il l’a trouvée de 86″.

Un fait très-digne de remarque, c’est que M. Wichman n’aperçut pas la tache ronde et entièrement séparée du bord de la Lune qui partout ailleurs, à Danzig par exemple, fut observée dans la direction du crochet, par MM. Mauvais, Goujon, etc.

M. Schweizer, professeur russe, croit pouvoir affirmer, d’après ses observations faites à Machnowka dans le gouvernement de Riew, que les protubérances ne sont autre chose que les facules transportées par le mouvement de rotation du Soleil, au delà des limites du disque apparent. Il trouve, par exemple, une ressemblance de forme complète entre la protubérance recourbée, dessinée à Danzig par MM. Mauvais et Goujon, et une facule qui, le 27, jour de l’éclipse, était située près du bord occidental du Soleil.

M. Swan trouve que la protubérance courbe occupait sur le contour du Soleil la position où immédiatement avant l’éclipse il aperçut un groupe de taches à 1’ 1/2 du limbe.

Les protubérances rougeâtres ont été observées en un grand nombre de lieux en 1842, à Perpignan, Montpellier, Narbonne, Toulon, Digne, près de Turin, à Milan, Padoue, Venise, Vienne, Lipesk, etc. On trouvera les résumés des descriptions que m’ont envoyées un grand nombre d’astronomes dans une Notice spéciale sur les éclipses. Je me contenterai ici de rapporter l’observation que j’ai faite à Perpignan, Je vis deux protubérances (fig. 303, p. 608)