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eaux, semblables aux vases de nos rivières ou aux sables des rivages de la mer. Ces sables plus ou moins menus, agglutinés par des sucs calcaires ou siliceux, forment les roches arénacées appelées grès.

Certains terrains calcaires sont aussi rangés parmi ceux qu’on appelle de sédiment, lors même, ce qui est très-rare, qu’ils ne laissent pas de résidu sédimenteux après leur dissolution dans l’acide nitrique, les débris de coquilles qu’ils renferment montrant d’une autre manière, et peut-être mieux encore, que leur formation a eu lieu aussi au sein des eaux.

Les terrains de sédiment sont toujours composés de couches successives bien visibles. On peut partager les plus récents en quatre grandes divisions, qui seront, dans l’ordre de leur ancienneté :

Le calcaire oolithique, ou calcaire du Jura ;

Le système du grès vert et de la craie ;

Les terrains tertiaires ;

Enfin, les premiers dépôts d’atterrissement ou de transport.

Quant au but que je me propose, une définition exacte de ces terrains est inutile. J’aurais même pu ne pas les nommer et me contenter de les désigner par les nos 1, 2, 3, 4. Le n° 1 aurait été, par exemple, le terrain de sédiment le plus ancien des quatre, celui que les autres recouvrent, en un mot le calcaire du Jura ; dès lors le n° 4 se serait trouvé affecté au terrain supérieur, c’est-à-dire aux dépôts d’atterrissement. Je donnerai cependant ici quelques notions très-abrégées sur la nature et l’aspect de ces divers genres de dépôts.