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parcourir la différence des deux distances TJ et TJ‴, c’est-à-dire égale au temps dont la lumière a besoin pour franchir l’intervalle TA. C’est, comme on le voit, de point en point l’application des résultats obtenus quand nous comparions les nouvelles données par des courriers partis d’Orléans et de Bourges.

La différence entre les deux intervalles dont nous venons de parler est-elle sensible et au-dessus des erreurs d’observations ?

À cette question nous répondrons que cette différence est considérable, et qu’elle va jusqu’à 16m 32s. La lumière emploie donc 16m 32s à parcourir le diamètre tout entier de l’orbite terrestre ; il lui faut 8m 16s pour franchir la moitié de cet intervalle, ou pour venir du Soleil à la Terre.

Voici à l’aide de quelles vérifications on s’assure que l’explication que nous avons donnée est très-fondée.

L’intervalle compris entre deux immersions ou deux émersions du premier satellite augmente si la vitesse de la lumière n’est pas infinie, lorsque Jupiter s’éloigne de la Terre ; cet intervalle diminue, au contraire, quand il se rapproche, d’une quantité égale au temps que la lumière emploie à parcourir l’intervalle dont la planète s’est approchée ou s’est éloignée de la Terre entre les deux observations. Or, la quantité dont Jupiter se rapproche de la Terre depuis la conjonction jusqu’à l’opposition, et la quantité dont il s’éloigne depuis l’opposition jusqu’à la conjonction pendant la durée de la révolution synodique d’un satellite, sont très-faciles à calculer ; on pourra donc appliquer à ces révolutions la