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plaque supérieure tombera en B en arrivant à la limite inférieure du tube, n’ayant pas quitté la ligne AB dans son mouvement descendant. Ainsi, dans ce cas, l’axe du tube fera connaître la direction AB suivant laquelle la molécule l’a parcouru. Il n’en sera pas ainsi si le tube est animé d’un mouvement de translation, et si cette vitesse de translation est dans un rapport appréciable avec la vitesse dont est animée la molécule.

Imaginons d’abord que ce mouvement de translation du tube s’exécute de gauche à droite, de manière que chacun de ses points ne sorte pas d’une ligne perpendiculaire à AB. Admettons que pendant le temps dont la molécule a besoin pour parcourir l’espace vertical AB, la plaque inférieure du tube et, par conséquent, le point B s’avance d’une petite quantité BB′ ; ce sera à gauche de cette plaque B, considérée par rapport au tube, en un point B″, BB″ étant égal à BB′, que la molécule parviendra à l’extrémité inférieure du tube ; elle ne sera plus arrêtée par la plaque B qu’elle ne rencontrera pas ; pour que cette rencontre eût lieu, il aurait fallu qu’au moment du passage de la molécule tombant par l’ouverture A, la plaque B fût située non plus dans la verticale AB, mais sur la ligne AB″, AB étant à BB″ comme la vitesse de la molécule tombante est à la vitesse de chaque point du tube mesurée dans une direction perpendiculaire à AB.

La ligne AB″ satisfaisant à la condition que la molécule pénétrant dans le tube par l’ouverture A, serait arrêtée par la plaque en B″, n’indiquerait pas, dans ce cas, la direction de la chute de la molécule.