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Supposons maintenant que chaque point du tube se meuve avec la vitesse précédente, non plus perpendiculairement à la ligne AB, mais dans une direction oblique et parallèle à la ligne BE (fig. 337). Dans ce cas, si l’on veut que la molécule qui a passé par l’ouverture A soit arrêtée par la plaque B lorsque cette plaque parviendra en E, il faudra d’abord que la plaque ne se trouve pas originairement sur la ligne AB ; que, de plus, elle soit en un point B′ situé à gauche de cette ligne AB, et que les deux côtés AB et BB′ du triangle ABB′ soient entre eux comme la vitesse de la molécule est à la vitesse du point B ; ce sera alors seulement que la molécule, en arrivant en B, y rencontrera la plaque B.

Il faudra bien remarquer que l’angle BAB′, que nous venons de déterminer pour le cas du mouvement oblique du tube, est plus petit pour des vitesses égales que l’angle correspondant au mouvement du tube perpendiculaire à la ligne AB ; en effet, ce dernier angle se déterminerait, ainsi qu’on l’a vu précédemment, en menant par le point B une ligne perpendiculaire à BA, et prenant sur cette ligne un point R éloigné de AB d’une quantité égale à BE, ce qui place le point R à gauche du point B.

Il est un cas, outre celui que nous avons déjà considéré du repos absolu du tube, dans lequel la ligne AB restant verticale jouira de la propriété que la molécule passant par A rencontre la petite plaque inférieure : ce sera celui où le tube, quelle que soit sa vitesse, se meut précisément dans la direction BA.

Tout ce que nous venons de dire d’une molécule matérielle passant par l’ouverture A et aboutissant au repère