Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/449

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

contraire, sur l’anneau une ombre noire très-facile à distinguer et à reconnaître par son parallélisme aux bords de la planète qui la produit.

L’anneau disparaît dans la plupart de nos télescopes quand son plan prolongé passe par la Terre, l’angle qu’il sous-tend étant alors trop petit pour produire un effet sensible sur nos yeux. Cependant la lumière réfléchie par la tranche reste toujours perceptible lorsqu’on emploie des télescopes de la puissance de ceux de William Herschel. Il disparaît aussi lorsque son plan prolongé passe par le Soleil, les rayons de cet astre glissant alors, pour ainsi dire, sur la surface de l’anneau sans lui imprimer la propriété d’émettre de la lumière. Il disparaît enfin à une époque intermédiaire entre les deux premières, et peu éloignées l’une de l’autre, quand l’anneau, par son prolongement, passe entre le Soleil et la Terre et est éclairé par la face que nous ne voyons pas.

Le plan de l’anneau dans le mouvement de circulation de la planète autour du Soleil restant toujours parallèle à lui-même, il est évident que les positions propres à amener sa disparition, c’est-à-dire le passage de son plan par le centre du Soleil, doivent se reproduire deux fois pendant la durée de la révolution de la planète autour du Soleil et se représenter conséquemment tous les quinze ans environ.

Dans tout ce qui précède, nous avons parlé du plan de l’anneau ; mais il n’est pas certain que cette dénomination soit rigoureusement exacte ; en effet, il est toujours arrivé, à l’époque des disparitions, qu’une anse s’éva-