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CHAPITRE XLVIII

des almanachs et des calendriers


On est étonné que le peuple romain se soit contenté si longtemps des calendriers compliqués à l’aide desquels on divisait le temps. Mais les pontifes, à qui l’entière direction de cet objet était confiée, avaient constamment refusé de faire connaître au peuple les moyens qu’ils mettaient en usage pour établir d’avance la succession des mois et des jours d’une année.

Tout le monde sait, d’ailleurs, le danger qu’il y avait, dans ces temps reculés, à s’immiscer dans les chose dites sacrées. Hérodote lui-même nous avertit expressément qu’il usera à ce sujet d’une grande réserve, et que, dans tous les chapitres qui auront des rapports plus ou moins directs avec la religion, on doit s’attendre à trouver de nombreuses réticences.

La première divulgation des principes du calendrier romain, faite au grand déplaisir des pontifes, remonte à l’an 303 avant notre ère, et à Caius Flavius. Postérieurement, Ennius, Pison, Ovide, etc., composèrent et publièrent des traités sur cette matière ; leurs ouvrages renfermaient non-seulement le calendrier général, mais encore des prédictions météorologiques étrangères à un almanach vraiment scientifique. Dans cette catégorie doit être classé le sixième et dernier chapitre des Éléments d’astronomie de Geminus ; on y trouve en effet, à côté des indications des levers et des couchers des astres pour